De nombreuses études démontrent que si l'activité physique chez les personnes âgées est décisive pour la prévention des maladies, le maintien de l'indépendance et l'amélioration de la qualité de vie, seul un tiers environ des personnes âgées sont suffisamment actives. Le fait qu'une personne pratique régulièrement une activité physique ou non dépend notamment en grande partie des expériences affectives, c'est-à-dire émotionnelles, qu'elle rencontre lors de l'activité. Ainsi, les expériences émotionnelles agréables et positives conduisent à la répétition de l'activité et les expériences désagréables à son évitement. Il s'est avéré que la danse est une activité très appréciée des personnes âgées.

Sabrina Jud a étudié, dans le cadre d'un cours de danse pour seniors, comment le bien-être affectif est modifié par la danse et quels facteurs l'influencent.

Résultats :

• Il s'est avéré que le bien-être affectif après la danse était significativement plus élevé qu'au début. Cela confirme l'effet positif général de la danse sur le bien-être.
• De plus, il s'est avéré que le sentiment de compétence, c'est-à-dire le fait de savoir si quelqu'un pense être à la hauteur ou non des exigences de la leçon de danse, est également en corrélation statistiquement significative avec le bien-être. Plus le sentiment de compétence est élevé, plus le bien-être affectif est important.
• L'intensité et la fréquence des interactions sociales dans la danse ont également été étudiées comme facteurs d'influence. Les résultats suggèrent que les formes de danse avec beaucoup d'interactions sociales comme la danse en couple ou en groupe ont une influence plus positive sur le bien-être que la danse en solo. Les participant·es aux cours de danse ont également cité l'expérience positive du mouvement comme leur principale motivation (plus que le contact, par exemple).
• Dans l'optique d'une promotion durable de la santé des personnes âgées, un programme de danse qui permet des interactions sociales fréquentes et l'expérience de la compétence peut donc constituer une alternative précieuse à d'autres formes d'activité physique.

Vers → la thèse de master

Carels, R. A., Berger, B., & Darby, L. (2006). The association between mood states and physical activity in postmenopausal, obese, sedentary women. Journal of Aging and Physical Activity, 14(1), 12–28. https://doi.org/10.1123/japa.14.1.12

Chodzko-Zajko, W. J., Proctor, D. N., Fiatarone Singh, M. A., Minson, C. T., Nigg, C. R., Salem, G. J., & Skinner, J. S. (2009). American College of Sports Medicine position stand. Exercise and physical activity for older adults. Medicine and Science in Sports and Exercise, 41(7), 1510–1530. https://doi.org/10.1249/MSS.0b013e3181a0c95c

Clemente Remón, Á. L., Díaz-Benito, V. J., Jiménez-Beatty Navarro, J. E., & Santacruz Lozano, J. A. (2024). Horas de trabajo, responsabilidad, autonomía en el trabajo y práctica de actividad físico-deportiva de la población europea. Revista Española De Investigaciones Sociológicas (174), 47–68. https://doi.org/10.5477/cis/reis.174.47

Kahneman, Diener, & Schwarz (2006). Well-Being : The Foundations of Hedonic Psychology (New York : The Russell Sage Foundation, 1999), pp. xii + 593. Utilitas, 18(2), 192–196. https://doi.org/10.1017/S0953820806231972